04 mai 2014

Immobilier au Brésil, bulle ou pas bulle?

Á São Paulo, les chantiers n'ont jamais été aussi nombreux et actifs, les immeubles d'habitation continuent de pousser dans les quartiers déjá valorisés comme Itaim, Moema, Vila Nova Conceição, Vila Madalena , ou dans les nouveaux quartiers d'affaires comme l'avenue Berrini, Vila Olimpia...oú les moindres friches, stationnements donnent lieu á des constructions, ou encore dans les quartiers prériphériques le long du futur "monotrilho", ou autour des nouvelles ou futures ou stations de métro.
Mais en même temps on prétend qu'il y a un stock de 20'000 appartements non vendus dans le grand São Paulo.

São Paulo: les chantiers du nouveau quartier de Vila Olimpia, valeur sûre !

Et les prix alors ? Eh bien ils continuent d'augmenter moins vite il est vrai, mais ils frôlent déjà des prix européens: 60% en moyenne sur 3 ans de 2010 á 2013, de 15 á 20'000 R$/m2 dans les quartiers cossus de São Paulo, au-dessus de 30'000 R$/m2 á Rio pour les mises en construction.
Les prix élevés de l'immobilier urbain sont déjà en train de tirer les prix de l'immobilier de loisir dans les régions á fort potentiel touristique et créent des opportunités d'investissement trés intéressantes á court terme.

Quand on interroge les professionnels de l'immobilier, les constructeurs, les réseaux de commercialisation...etc, ils vous répondent que s'il y a risque de "bulle"
c'est plus dans le secteur commercial (bureaux et shoppings) qu'elle peut éclater...mais probablement pas dans l'immobilier résidentiel.

Pourquoi ?
Parce qu'au Brésil "le trépied croissance-emploi-crédit" est toujours debout même si la croissance a ralenti. Le chômage est stabilisé avec une forte demande de cadres et de spécialistes (sans compter l'apparition de nouveaux marchés avides d'emploi spécialisé comme le nordeste), des salaires et donc des revenus en augmentation et en conséquence un marché demandeur sur l'immobilier résidentiel...ET AVEC DES CRÉDITS DISPONIBLES. C'est ce trépied qui garantit que la demande pour des appartements et des maisons va perdurer.
Les différences les plus connues avec "le mauvais exemple américain" c'est justement -lá-bas- la baisse des revenus et la fermeture brutale des robinets du crédit.
Au Brésil, même si le crédit immobilier a doublé de 2010 á 2013, de 56 á 109 milliards de R$, et continue d'augmenter, il représente seulement 8% du PIB...contre 75% aux USA au moment de la crise !!! Enfin au Brésil, la part des crédits bancaires qui vont au "commercial" (bureaux, entrepôts et shoppings) n'est que 18%...la plus grande part va au résidentiel. Donc le volume de la dette des entreprises immobiliéres dites "commerciales", les plus exposées, est relativement faible.

Que va-t-il se passer alors dans l'immobilier résidentiel ?
Probablement une désaccélération progressive des prix qui vont se mettre "á accompagner l'inflation" beaucoup plus sagement !
Dans l'immobilier commercial ce sera plus dur.










07 avril 2014

La première carte où figure "America": prés de Porto Seguro !

Elle a été gravée par Martin Waldseemüller, imprimeur à Saint Dié (France), assez connu aux 15ème et 16ème siécles, parce qu'il avait des "envoyés-spéciaux" dans tous les grands ports, pour attendre le retour (éventuel) des explorateurs, et leur acheter leurs carnets-de-bord. C'est ainsi qu'il a réussi à "mettre la main" sur celui d'Américo Vespucci.
Et c'est lui qui a pris l'initiative alors de donner aux terres découvertes entre 1492 et 1505, le nom d' "AMÉRICA"...
En hommage à Américo Vespucci, pour avoir été le premier à avoir compris et défendu qu'il s'agissait d'un nouveau continent (le titre de son journal-de-bord : "Mundus Novus" ).

Sur les zooms successifs, on voit même apparaître "PORTO SEGURO" (en bas à droite) tout près du premier "AMERICA" (en haut à gauche).
Remarquez aussi que l'Amérique du Nord (non encore explorée) est réduite à sa plus simple expression.
Extraordinaire, car c'était en 1507...c'est-à-dire 7 ans après la découverte du Brésil et l'arrivée à Porto Seguro !

La 1ère carte oú figure le mot "America"...:
sur le fronton de la carte Americo Vespucci

"America" apparaît pour la 1ére fois, prés de Porto Seguro

zoom sur Porto Seguro

Universalis cosmografia secundum Ptholomaei et Americi Vespucci, 1507   par Martin Waldseemüller (Saint Dié, 1470-1521)
Carte Conservée à la Bibliothèque du Congrès à Washington, importante car c'est la première où figure le mot "AMERICA"...

17 mars 2014

Si vous n'avez pas de budget pour acheter à Trancoso..

Sur la même "Côte de la Découverte" et á la même distance de l'aéroport d'arrivée (Porto Seguro á 37 km), le même océan mais avec chez nous plus de plages désertes et plus de nature, plus de forêt vierge atlantique et plus de vie sauvage (tortues marines, crabes bleus Guaiamu, perroquets, singes sagouins...), plus de pittoresque et d'authenticité et moins de tourisme, moins de constructions et moins de bruit...et surtout DES PRIX BIEN PLUS DOUX !



Le littoral sud de Porto Seguro (Arraial et Trancoso) est en effet déjà beaucoup trop urbanisé et les prix -á qualité égale de localisation, de topographie et de viabilités-
y sont incomparablement plus chers que chez nous (de 1 á 3).

DONC, si vous voulez dépenser beaucoup plus et si vous êtes adepte des immenses parkings, des files de bus de touristes, des harcélements des camelots, des ammoncellements de pousadas, de bars et de restaurants collés les uns aux autres....allez á Arraial et á Trancoso !

MAIS, si vous avez un budget limité et si vous préférez les plages désertes bordées de cocoteraies interminables, les estuaires majestueux au milieu de mangroves intouchées, le spectacle des cueillettes de cacao et de poivre rose sécher au bord des routes, si vous êtes plus amateur du pittoresque des petites villes bahianaises et des villages de pêcheurs de langoustes comme autrefois...alors venez chez nous !


Vue aérienne de notre plage, de ses forêts et cocoteraies.
Le lagon devant la plage.
Nos domaines (24 ha en tout et 400m de front-de-mer) se trouvent á droite en haut de la photo aérienne.



12 mars 2014

Porto Seguro sur l'itinéraire de la première traversée aérienne de l'Atlantique sud !

Le 30 mars 1922, deux pilotes portugais entreprennent la 1ère traversée aérienne de l'Atlantique sud, à bord de l'hydravion "Santa Cruz", 5 ans avant la traversée de l'Atlantique nord par Charles Lindbergh.... qui s'est d'ailleurs largement inspiré des observations transatlantiques des pilotes portugais.

L'itinéraire les a conduits de Lisbonne aux Canaries, Cap-vert, Noronha, Récife, Salvador, Porto Seguro , Vitória et Rio de Janeiro....8'088 km et 60h de vol. Voici les photos de la maquette et de la stéle qui commémorent cet exploit, prés de la "Tour de Bélem", à Lisbonne.





Les 2 photos anciennes sont signées "Pathé" et ont été publiées "aux actualités" de l'époque. Le navigateur de ce vol, Gago COUTINHO (1er plan) également mathématicien et géographe, a été l'inventeur du "Sextant Coutinho", le 1er á utiliser un horizon artificiel pour mesurer la hauteur des étoiles. Il est devenu Amiral de la Marine Portugaise, et est décédé en 1959 á 90 ans. Il est revenu plusieurs fois á Porto Seguro, en hydravion et en voilier.


07 février 2014

Une histoire incroyable, l'origine de la colonisation du Brésil

Français au Brésil, un moment d'histoire peu connu:  l'acte de guerre d'un vaisseau de Marseille à l'origine de la colonisation du littoral du Brésil.

Á l'été 1532 une flotte de 10 caravelles et autres vaisseaux battant pavillon portugais, fait route de Lisbonne vers Rome pour y conduire le nouvel ambassadeur de la couronne portugaise auprés du Saint-Siége. On ne lésinait pas sur les moyens lors des voyages officiels politiques...tout comme maintenant..mais il faut dire que la mission du nouveau diplomate n'était pas des moindres: il devrait organiser l'installation de tribunaux de l'Inquisition au Portugal.

En août cette flotte fait une escale de quelques jours á Malaga en Andalousie. Au moment oú elle se prépare á appareiller pour poursuivre sa route vers Ostie, arrive inopinément un vaisseau battant pavillon de France, qui accoste tout prés de la caravelle amiral. Son nom: La Pélerine, son port d'attache: Marseille oú il se rend d'ailleurs, commandant: Jean Duperet, commerçant á Lyon, armateur-propriétaire: Bertrand d'Ornesan, Baron de Saint-Blancard, "Amiral des Mers du Levant"
et "Général des galéres du Roi" (François 1er). En revanche aucune indication, pas un mot sur le port d'origine de la traversée. Il n'en faut pas plus pour que les portugais soupçonnent le vaisseau de faire partie de ces navires pirates français qui depuis 20 ans, écument le littoral du Brésil du bois Brésil en non-respect flagrant du Traité de Tordesillas qui partage depuis 1494 le Nouveau Monde entre les couronnes espagnole et portugaise: pour les portugais, les navires français n'ont rien á faire sur le littoral du Brésil et encore moins peuvent s'en approprier les richesses ! Mais jusque lá confiants dans la décision de Tordesillas, ils maintenaient une présence militaire insignifiante sur les 7'000 km du littoral de la nouvelle colonie.

Imaginant un stratagéme pour inspecter la cargaison de La Pélerine, le soupçonneux commandant de la flotte portugaise propose de l'escorter jusqu'á Marseille lui offrant ainsi protection contre d'éventuelles attaques de pirates barbaresques en Méditerrannée. Mais le 15 août, en pleine mer, sous prétexte de réunir tous les capitaines de navires pour  la célébration d'une messe sur le vaisseau amiral, il fait fouiller La Pélerine oú l'on découvre "15'000 tranches de bois Brésil, 3'000 peaux de panthéres, 600 cadavres de perroquets, des monceaux de coton, du poivre, des huiles essentielles, des échantillons de roches contenant de l'or...etc". Les portugais s'aperçoivent alors que La Pélerine revient en fait d'une expédition de 6 mois en Pernambuc, a quitté Marseille en décembre 1531, attaqué Igarassu au nord de Olinda en mars 1532, a pillé la région pendant 4 mois et les cales pleines, est repartie vers Marseille en juin, non sans avoir fortifié la base d"Igaraçu et y avoir laissé des canons et 70 hommes sous le commandement d'un certain Monsieur de La Motte.

Le hasard d'un accostage simultané á Malaga venait de faire découvrir á la couronne portugaise, qu'aprés des années de contrebande et de commerce clandestin du bois "Pau Brasil" le long des côtes brésiliennes, la France s'était  décidée á une colonistaion "par la force" en Pernambuc et la 1ére étape était justement l'implantation d'un comptoir commercial fortifié á Igaraçu sous la responsabilité du Baron de Saint Blancard, "Citoyen de Marseille", "Amiral des Mers du Levant" et "Général des Galéres du Roi"...et donc avec le consentement du propre roi François 1er.

L'arraisonnement de La Pélerine et la découverte de son attaque au fortin d'Iguaraçu avec le massacre de la garnison portugaise, a été la goutte d'eau: le roi João III
du Portugal et tous ses ministres étaient désormais convaincus que tous les traités signés ne protégeraient pas la nouvelle colonie:  il fallait commencer au plus vite l'intégration du Brésil á la couronne de maniére ordonnée et systématique...par l'instauration du fameux modéle des "Capitanias Hereditarias" sur tout le littoral depuis le Maranhão jusqu'au Rio Grande.
[Biblio: R. J. Knecht, Renaissance Warrior and Patron: The Reign of Francis I , E. Bueno, Capitões do Brasil]