15 janvier 2014

Le littoral que l'équipe d'Allemagne a choisi: nature somptueuse, forêt et océan, tout en étant proche des grandes villes du Brésil, São Paulo, Rio, Belo Horizonte, Salvador...




Beaucoup de gens connaissent la "côte de la découverte" au sud de l’Etat de Bahia, berceau du Brésil. Reconnue en 1998 par l’Unesco comme patrimoine de l’humanité pour ses forêts atlantiques, la région nord de ce littoral est sûrement l’une des plus belles du pays, même si peu explorée.



Au nord de Porto Seguro, au-delà du pittoresque bac de Santa Cruz de Cabralia, tout commence par le majestueux estuaire du fleuve João de Tiba parsemé d’îles et bordé de mangroves intactes. Après Santo André, un genre de St Tropez tropical à ses tous débuts, s’égrènent sur 50 kilomètres une succession de plages dont on ne voit jamais la fin. A chaque sortie de rivière, on y trouve un village historique ou un petit port de pêche et son église. Passez d’abord par Santo Antonio, un hameau plus vieux (1506) que São Paulo et Rio de Janeiro, situé au bas d’un gigantesque Saint Antoine (le plus haut du monde nous garantit un panneau !) et de sa chapelle.

Puis, traversez le pittoresque village de pêcheurs de Guaiu dont la plage serait d’après le fameux Guide Quatro Rodas, "l’un des 10 trésors cachés du pays". Ensuite, ne ratez pas Mogiquiçaba ("la rivière qui ressemble au serpent" en langage indigéne pataxo) avec son merveilleux "quadrado", cette place centrale typiquement bahianaise comme autrefois, recouverte de pelouse et servant de cour de récréation aux élèves de la minuscule école municipale. Avec son église blanche et rouge sur fond de rivière, ce petit village est digne d’une carte postale sortie tout droit d’un vieil album de photos: Trancoso il y a 30 ans La route du littoral qui relie tous ces trésors les uns aux autres, est celle de la découverte du Brésil, d’où son nom de BA01 soit BAHIA N.01. Elle entrouvre un écrin vert de cocoteraies d’un côté et de forêts vierges atlantiques de l’autre… Cela c’est pour le côté terre mais du côté mer, le décor est tout aussi fantastique : des plages comme aux premiers temps du Brésil et des atolls de coraux parmi les plus beaux de l’Atlantique Sud. Coroa Alta, Araripe, Itacemirim… Ce sont les fameux "chaperões" du Sud de Bahia, des champignons de corail de 25 mètres de haut posés sur le fond de l’océan.

Partout, le spectacle de la nature et du commencement du Brésil


Au large de ces morceaux de paradis, à seulement 45 minutes de bateau, on se retrouve facilement de juillet à octobre au milieu des baleines Jubarte (ou baleines à bosses), qui vivent en Antarctique la plus grande partie de l’année mais qui sont bien bahianaises puisqu’elles naissent ici. Elles s’y accouplent et y viennent l’année suivante donner naissance à leurs baleineaux et les aguerrir avant le long voyage de retour vers l’été austral. Encore plus loin vers le large, des immenses bancs de sable amènent la chaleur des eaux tropicales de surface vers les grands fonds… Il n’en faut pas plus pour attirer les très grands poissons, les espadons et les marlins ! C’est le fameux "Royal Charlotte Bank", l’un des 3 plus grands bancs de marlins de la planète. Et la route spectacle continue vers le nord, devient toute droite pour traverser une plaine immense et s’arrête brutalement dans une fantastique petite ville figée dans le temps au bord d’un delta de mangroves, de plantations de cacao et de pirogues de pêcheurs. Cette ville étonnante, c’est Belmonte. Autrefois riche et puissante politiquement elle était l’un des ports de cacao de Bahia, où des négociants du monde entier venaient acheter les fameuses fèves: NESTLÉ y avait même un représentant permament dont la famille y a fait souche. Elle a conservé quelque chose de sa grandeur passée, du temps où le cacao lui permettait des largesses : une fontaine art nouveau en fer forgé commandée à Glasgow en 1905, un phare commandé aux ateliers d’EIFFEL à Paris (oui, venu par bâteau en 3 parties, et qui fût longtemps l’un des plus hauts d’Amérique du Sud), de magnifiques demeures du début du siècle sur de larges avenues bordées d’arbres centenaires... Belmonte a même eu dès 1920, une piste d'atterrissage en béton, qui sert toujours à l’aviation privée. Mais le clou du spectacle, c’est le fleuve Jequitinhona qui borde la ville. C’est l’un des fleuves mythiques du Brésil qui prend sa source près de Diamantina dans les Minas Gerais, et où furent découverts les premiers diamants du Brésil.

Réellement les dirigeants de l'équipe d'Allemegne ont su mettre de leur côté durant plusieurs semaines avant et pendant la compétition de la Coupe du Monde, des ingrédients primordiaux á la concentration et au maintien de la forme physique de leurs joueurs, dans un merveilleux sanctuaire naturel entre forêt et océan....á seulement 25 km d'un aéroport internatonal. Déjá un sacré bon départ pour les allemands !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire