04 mai 2014

Immobilier au Brésil, bulle ou pas bulle?

Á São Paulo, les chantiers n'ont jamais été aussi nombreux et actifs, les immeubles d'habitation continuent de pousser dans les quartiers déjá valorisés comme Itaim, Moema, Vila Nova Conceição, Vila Madalena , ou dans les nouveaux quartiers d'affaires comme l'avenue Berrini, Vila Olimpia...oú les moindres friches, stationnements donnent lieu á des constructions, ou encore dans les quartiers prériphériques le long du futur "monotrilho", ou autour des nouvelles ou futures ou stations de métro.
Mais en même temps on prétend qu'il y a un stock de 20'000 appartements non vendus dans le grand São Paulo.

São Paulo: les chantiers du nouveau quartier de Vila Olimpia, valeur sûre !

Et les prix alors ? Eh bien ils continuent d'augmenter moins vite il est vrai, mais ils frôlent déjà des prix européens: 60% en moyenne sur 3 ans de 2010 á 2013, de 15 á 20'000 R$/m2 dans les quartiers cossus de São Paulo, au-dessus de 30'000 R$/m2 á Rio pour les mises en construction.
Les prix élevés de l'immobilier urbain sont déjà en train de tirer les prix de l'immobilier de loisir dans les régions á fort potentiel touristique et créent des opportunités d'investissement trés intéressantes á court terme.

Quand on interroge les professionnels de l'immobilier, les constructeurs, les réseaux de commercialisation...etc, ils vous répondent que s'il y a risque de "bulle"
c'est plus dans le secteur commercial (bureaux et shoppings) qu'elle peut éclater...mais probablement pas dans l'immobilier résidentiel.

Pourquoi ?
Parce qu'au Brésil "le trépied croissance-emploi-crédit" est toujours debout même si la croissance a ralenti. Le chômage est stabilisé avec une forte demande de cadres et de spécialistes (sans compter l'apparition de nouveaux marchés avides d'emploi spécialisé comme le nordeste), des salaires et donc des revenus en augmentation et en conséquence un marché demandeur sur l'immobilier résidentiel...ET AVEC DES CRÉDITS DISPONIBLES. C'est ce trépied qui garantit que la demande pour des appartements et des maisons va perdurer.
Les différences les plus connues avec "le mauvais exemple américain" c'est justement -lá-bas- la baisse des revenus et la fermeture brutale des robinets du crédit.
Au Brésil, même si le crédit immobilier a doublé de 2010 á 2013, de 56 á 109 milliards de R$, et continue d'augmenter, il représente seulement 8% du PIB...contre 75% aux USA au moment de la crise !!! Enfin au Brésil, la part des crédits bancaires qui vont au "commercial" (bureaux, entrepôts et shoppings) n'est que 18%...la plus grande part va au résidentiel. Donc le volume de la dette des entreprises immobiliéres dites "commerciales", les plus exposées, est relativement faible.

Que va-t-il se passer alors dans l'immobilier résidentiel ?
Probablement une désaccélération progressive des prix qui vont se mettre "á accompagner l'inflation" beaucoup plus sagement !
Dans l'immobilier commercial ce sera plus dur.










07 avril 2014

La première carte où figure "America": prés de Porto Seguro !

Elle a été gravée par Martin Waldseemüller, imprimeur à Saint Dié (France), assez connu aux 15ème et 16ème siécles, parce qu'il avait des "envoyés-spéciaux" dans tous les grands ports, pour attendre le retour (éventuel) des explorateurs, et leur acheter leurs carnets-de-bord. C'est ainsi qu'il a réussi à "mettre la main" sur celui d'Américo Vespucci.
Et c'est lui qui a pris l'initiative alors de donner aux terres découvertes entre 1492 et 1505, le nom d' "AMÉRICA"...
En hommage à Américo Vespucci, pour avoir été le premier à avoir compris et défendu qu'il s'agissait d'un nouveau continent (le titre de son journal-de-bord : "Mundus Novus" ).

Sur les zooms successifs, on voit même apparaître "PORTO SEGURO" (en bas à droite) tout près du premier "AMERICA" (en haut à gauche).
Remarquez aussi que l'Amérique du Nord (non encore explorée) est réduite à sa plus simple expression.
Extraordinaire, car c'était en 1507...c'est-à-dire 7 ans après la découverte du Brésil et l'arrivée à Porto Seguro !

La 1ère carte oú figure le mot "America"...:
sur le fronton de la carte Americo Vespucci

"America" apparaît pour la 1ére fois, prés de Porto Seguro

zoom sur Porto Seguro

Universalis cosmografia secundum Ptholomaei et Americi Vespucci, 1507   par Martin Waldseemüller (Saint Dié, 1470-1521)
Carte Conservée à la Bibliothèque du Congrès à Washington, importante car c'est la première où figure le mot "AMERICA"...

17 mars 2014

Si vous n'avez pas de budget pour acheter à Trancoso..

Sur la même "Côte de la Découverte" et á la même distance de l'aéroport d'arrivée (Porto Seguro á 37 km), le même océan mais avec chez nous plus de plages désertes et plus de nature, plus de forêt vierge atlantique et plus de vie sauvage (tortues marines, crabes bleus Guaiamu, perroquets, singes sagouins...), plus de pittoresque et d'authenticité et moins de tourisme, moins de constructions et moins de bruit...et surtout DES PRIX BIEN PLUS DOUX !



Le littoral sud de Porto Seguro (Arraial et Trancoso) est en effet déjà beaucoup trop urbanisé et les prix -á qualité égale de localisation, de topographie et de viabilités-
y sont incomparablement plus chers que chez nous (de 1 á 3).

DONC, si vous voulez dépenser beaucoup plus et si vous êtes adepte des immenses parkings, des files de bus de touristes, des harcélements des camelots, des ammoncellements de pousadas, de bars et de restaurants collés les uns aux autres....allez á Arraial et á Trancoso !

MAIS, si vous avez un budget limité et si vous préférez les plages désertes bordées de cocoteraies interminables, les estuaires majestueux au milieu de mangroves intouchées, le spectacle des cueillettes de cacao et de poivre rose sécher au bord des routes, si vous êtes plus amateur du pittoresque des petites villes bahianaises et des villages de pêcheurs de langoustes comme autrefois...alors venez chez nous !


Vue aérienne de notre plage, de ses forêts et cocoteraies.
Le lagon devant la plage.
Nos domaines (24 ha en tout et 400m de front-de-mer) se trouvent á droite en haut de la photo aérienne.



12 mars 2014

Porto Seguro sur l'itinéraire de la première traversée aérienne de l'Atlantique sud !

Le 30 mars 1922, deux pilotes portugais entreprennent la 1ère traversée aérienne de l'Atlantique sud, à bord de l'hydravion "Santa Cruz", 5 ans avant la traversée de l'Atlantique nord par Charles Lindbergh.... qui s'est d'ailleurs largement inspiré des observations transatlantiques des pilotes portugais.

L'itinéraire les a conduits de Lisbonne aux Canaries, Cap-vert, Noronha, Récife, Salvador, Porto Seguro , Vitória et Rio de Janeiro....8'088 km et 60h de vol. Voici les photos de la maquette et de la stéle qui commémorent cet exploit, prés de la "Tour de Bélem", à Lisbonne.





Les 2 photos anciennes sont signées "Pathé" et ont été publiées "aux actualités" de l'époque. Le navigateur de ce vol, Gago COUTINHO (1er plan) également mathématicien et géographe, a été l'inventeur du "Sextant Coutinho", le 1er á utiliser un horizon artificiel pour mesurer la hauteur des étoiles. Il est devenu Amiral de la Marine Portugaise, et est décédé en 1959 á 90 ans. Il est revenu plusieurs fois á Porto Seguro, en hydravion et en voilier.


07 février 2014

Une histoire incroyable, l'origine de la colonisation du Brésil

Français au Brésil, un moment d'histoire peu connu:  l'acte de guerre d'un vaisseau de Marseille à l'origine de la colonisation du littoral du Brésil.

Á l'été 1532 une flotte de 10 caravelles et autres vaisseaux battant pavillon portugais, fait route de Lisbonne vers Rome pour y conduire le nouvel ambassadeur de la couronne portugaise auprés du Saint-Siége. On ne lésinait pas sur les moyens lors des voyages officiels politiques...tout comme maintenant..mais il faut dire que la mission du nouveau diplomate n'était pas des moindres: il devrait organiser l'installation de tribunaux de l'Inquisition au Portugal.

En août cette flotte fait une escale de quelques jours á Malaga en Andalousie. Au moment oú elle se prépare á appareiller pour poursuivre sa route vers Ostie, arrive inopinément un vaisseau battant pavillon de France, qui accoste tout prés de la caravelle amiral. Son nom: La Pélerine, son port d'attache: Marseille oú il se rend d'ailleurs, commandant: Jean Duperet, commerçant á Lyon, armateur-propriétaire: Bertrand d'Ornesan, Baron de Saint-Blancard, "Amiral des Mers du Levant"
et "Général des galéres du Roi" (François 1er). En revanche aucune indication, pas un mot sur le port d'origine de la traversée. Il n'en faut pas plus pour que les portugais soupçonnent le vaisseau de faire partie de ces navires pirates français qui depuis 20 ans, écument le littoral du Brésil du bois Brésil en non-respect flagrant du Traité de Tordesillas qui partage depuis 1494 le Nouveau Monde entre les couronnes espagnole et portugaise: pour les portugais, les navires français n'ont rien á faire sur le littoral du Brésil et encore moins peuvent s'en approprier les richesses ! Mais jusque lá confiants dans la décision de Tordesillas, ils maintenaient une présence militaire insignifiante sur les 7'000 km du littoral de la nouvelle colonie.

Imaginant un stratagéme pour inspecter la cargaison de La Pélerine, le soupçonneux commandant de la flotte portugaise propose de l'escorter jusqu'á Marseille lui offrant ainsi protection contre d'éventuelles attaques de pirates barbaresques en Méditerrannée. Mais le 15 août, en pleine mer, sous prétexte de réunir tous les capitaines de navires pour  la célébration d'une messe sur le vaisseau amiral, il fait fouiller La Pélerine oú l'on découvre "15'000 tranches de bois Brésil, 3'000 peaux de panthéres, 600 cadavres de perroquets, des monceaux de coton, du poivre, des huiles essentielles, des échantillons de roches contenant de l'or...etc". Les portugais s'aperçoivent alors que La Pélerine revient en fait d'une expédition de 6 mois en Pernambuc, a quitté Marseille en décembre 1531, attaqué Igarassu au nord de Olinda en mars 1532, a pillé la région pendant 4 mois et les cales pleines, est repartie vers Marseille en juin, non sans avoir fortifié la base d"Igaraçu et y avoir laissé des canons et 70 hommes sous le commandement d'un certain Monsieur de La Motte.

Le hasard d'un accostage simultané á Malaga venait de faire découvrir á la couronne portugaise, qu'aprés des années de contrebande et de commerce clandestin du bois "Pau Brasil" le long des côtes brésiliennes, la France s'était  décidée á une colonistaion "par la force" en Pernambuc et la 1ére étape était justement l'implantation d'un comptoir commercial fortifié á Igaraçu sous la responsabilité du Baron de Saint Blancard, "Citoyen de Marseille", "Amiral des Mers du Levant" et "Général des Galéres du Roi"...et donc avec le consentement du propre roi François 1er.

L'arraisonnement de La Pélerine et la découverte de son attaque au fortin d'Iguaraçu avec le massacre de la garnison portugaise, a été la goutte d'eau: le roi João III
du Portugal et tous ses ministres étaient désormais convaincus que tous les traités signés ne protégeraient pas la nouvelle colonie:  il fallait commencer au plus vite l'intégration du Brésil á la couronne de maniére ordonnée et systématique...par l'instauration du fameux modéle des "Capitanias Hereditarias" sur tout le littoral depuis le Maranhão jusqu'au Rio Grande.
[Biblio: R. J. Knecht, Renaissance Warrior and Patron: The Reign of Francis I , E. Bueno, Capitões do Brasil]

28 janvier 2014

Les marchés grandissent, les opportunités apparaissent!

Entendons-nous bien: dans le goupe "Investir et Vivre au Brésil" nous n'ignorons pas les difficultés économiques et même sociales que traverse le Brésil....
et n'avons aucunement l'intention de les balayer sous le tapis ! Si certains indices macroéconomiques ne sont pas aussi prometteurs qu'il y a quelques années, au temps de l'euphorie sur les BRICS, oú l'on encensait le Brésil et son président á l'époque, il n'en reste pas moins qu'en ce qui concerne le développement, la croissance, l'entreprenariat.. le Brésil continue d'accumuler de belles réussites, et ses marchés de beaux scores...avec donc de belles opportunités.



Et cela va probablement intéresser les lecteurs et les participants de notre groupe.
D'autre part si tout le monde connaît par coeur les commentaires négatifs que les midias se complaisent á distiller jour á jour, la culture du pessimisme et
du catastrophisme ne laissent pas souvent de place á la divulgation des succés et de la réussite...ça n'est donc que justice que de compenser alors dans l'autre sens,
dans le sens de l'optimisme...Quelques dizaines d'années au Brésil et je l'ai vu traverser des houles bien plus fortes. En revanche je n'ai jamais vu de pessimiste être un bon entrepreneur et/ou développeur !

D'ailleurs ça n'est pas d'aujourd'hui qu'il y a une méconnaissance chronique du Brésil qui entreprend, qui avance et qui cueille des lauriers.
Dans les années 90, j'étais DG au Brésil de SANOFI dont le pôle "Beauté" englobait aussi la marque YVES SAINT LAURENT. Lors d'un tour de table consacré aux marchés pharmaceutiques et cosmétiques, j'ai dû utiliser une comparaison-choc pour montrer á notre ambassadeur le dynamisme déjà de la marque de cosmétiques 100% brésilienne NATURA, et la croissance du marché brésilien des produits de beauté: "Monsieur l'Ambassadeur, NATURA vend plus de cosmétiques au Brésil que nous n'en vendons dans le monde entier avec Yves Saint Laurent, y compris France et États-Unis".

Il a tout-de-suite compris. Le marché des cosmétiques au Brésil était alors le 7éme ou le 8éme mondial, aujourd'hui il est le 3éme, le marché des produits capillaires est le 2éme et celui des parfums, le 1er... oui le 1er ! sans parler du marché de la mode au Brésil: c'est celui qui a le plus grandi au monde l'an dernier. Évidemment ça n'est pas par hasard que le pays a atteint ces preméres places, c'est parce que quelquechose d'important et de définitif s'est produit dans sa trajectoire de développement ces derniéres années = simplement 11 millions de brésiliennes sont arrivées sur le marché du travail (EXAME, janvier 2014 et Special Issue in english BRAZIL 2013/2014). On peut même y ajouter en derniére minute, fraîchement prononcé au Forum de Davos 2014: "En 2016, 75% de la population brésilienne sera classe moyenne"   (Ricardo VILLELA, Economiste-chef de
ITAÚ-UNIBANCO).

19 janvier 2014

Investissement dans les terres agricoles: prix multipliés par 4 en 10 ans...et ça n'est pas fini.

Durant les 10 dernières années, le Brésil s'est particulièrement distingué dans l'agrobusiness mondial (voir aussi l'article "Brésil: un palmarès de plus en plus brillant").
Il a dépassé successivement l'Australie et la Chine, et vient de passer la Canada pour devenir le 3éme exportateur mondial: désormais seuls les USA et l'union Européenne vendent plus d'aliments que le Brésil !



En plus de ses compétences et de sa compétitivité, le pays dispose du plus grand stock de terres arables de la planète, que ce soit pour la production d'aliments ou pour la production d'énergie. En 10 ans, de 2002 á 2012, le prix de la terre a été multiplié par 4 (INFORMA ECONOMICS, USA).
Cette augmentation est principalement due á la demande croissante d'aliments et d'énergie (éthanol de canne-á-sucre), mais aussi á l'arrivée massive d'investisseurs voulant garantir leur capital et sa valorisation, dans un contexte de crise mondiale et un environnement économique volatile et chahuté. 



Ce sont les états du groupe "MAPITOBA" qui ont le plus bénéficié de cette valorisation de la terre: Maranhão, Piaui, Tocantins et surtout Bahia, dont l'ouest est en train de devenir un véritable "eldorado agricole"....le prix de la terre y a été multiplié par 5 en quelques années !

Les spécialistes de INFORMA ECONOMICS soulignent que le grand changement c'est l'arrivée d'investisseurs étrangers qui n'ont pas de tradition dans l'activité agricole mais qui ont été attirés par le manque d'alternatives ailleurs (volatilité des bourses, niveau très bas des intérêts rémunérateurs, morosité de la consommation...).
"La terre n'est pas comme les papiers: elle ne s'évapore pas", et la production d'aliments ne peut qu'augmenter...et d'ailleurs se doit d'augmenter.

3 approches sont possibles pour l'investisseur institutionnel ou le particulier :

- acheter des terres arables (accès, environnement agricole, présence de cours d'eau...etc) localisées sur "les frontières agricoles" de type "MAPITOBA" et attendre leur valorisation, sans s'engager plus loin.
- acheter dans ces mêmes régions des terres brutes et les préparer pour l'activité agricole (courbes de niveau anti-érosion, analyse et correction des sols, préparer infra-structure pour irrigation...etc). Lors de cette opération, la valorisation est fréquemment supérieure au seul prix initial de la terre !
- participer carrément á l'implantation d'un projet agricole: l'investissement est bien supérieur mais on ajoute á la valorisation de la terre devenue productive, la recette de la production qui est bien plus substantielle.
Le cumul de ces 3 "ad-valorem" produit des rentabilités de 18 á 20% par an....qui peuvent être bien supérieures selon les hausses des produits cultivés
(par ex + 60% á la Bourse de Chicago pour le seul soja durant les 3 dernières années, sans compter la valorisation de la terre).

2 observations:

1- On peut s'engager avec un fond d'investissement agricole: il en existe de tous les types pour petits et gros investisseurs, et vers tous les horizons, court terme (élevage, céréales, canne-á-sucre), moyen terme (café, cacao, fruticulture) ou très long terme (caoutchouc naturel, reboisement) .
2- Il existe une limite, encore en débat, pour l'acquisition de terres par des sociétés de capital étranger. Elle est pour le moment de 3'000 á 5'000 ha selon les cas.
Forte tendance au Parlement et au Sénat pour la supprimer définitivement.

15 janvier 2014

Le littoral que l'équipe d'Allemagne a choisi: nature somptueuse, forêt et océan, tout en étant proche des grandes villes du Brésil, São Paulo, Rio, Belo Horizonte, Salvador...




Beaucoup de gens connaissent la "côte de la découverte" au sud de l’Etat de Bahia, berceau du Brésil. Reconnue en 1998 par l’Unesco comme patrimoine de l’humanité pour ses forêts atlantiques, la région nord de ce littoral est sûrement l’une des plus belles du pays, même si peu explorée.



Au nord de Porto Seguro, au-delà du pittoresque bac de Santa Cruz de Cabralia, tout commence par le majestueux estuaire du fleuve João de Tiba parsemé d’îles et bordé de mangroves intactes. Après Santo André, un genre de St Tropez tropical à ses tous débuts, s’égrènent sur 50 kilomètres une succession de plages dont on ne voit jamais la fin. A chaque sortie de rivière, on y trouve un village historique ou un petit port de pêche et son église. Passez d’abord par Santo Antonio, un hameau plus vieux (1506) que São Paulo et Rio de Janeiro, situé au bas d’un gigantesque Saint Antoine (le plus haut du monde nous garantit un panneau !) et de sa chapelle.

Puis, traversez le pittoresque village de pêcheurs de Guaiu dont la plage serait d’après le fameux Guide Quatro Rodas, "l’un des 10 trésors cachés du pays". Ensuite, ne ratez pas Mogiquiçaba ("la rivière qui ressemble au serpent" en langage indigéne pataxo) avec son merveilleux "quadrado", cette place centrale typiquement bahianaise comme autrefois, recouverte de pelouse et servant de cour de récréation aux élèves de la minuscule école municipale. Avec son église blanche et rouge sur fond de rivière, ce petit village est digne d’une carte postale sortie tout droit d’un vieil album de photos: Trancoso il y a 30 ans La route du littoral qui relie tous ces trésors les uns aux autres, est celle de la découverte du Brésil, d’où son nom de BA01 soit BAHIA N.01. Elle entrouvre un écrin vert de cocoteraies d’un côté et de forêts vierges atlantiques de l’autre… Cela c’est pour le côté terre mais du côté mer, le décor est tout aussi fantastique : des plages comme aux premiers temps du Brésil et des atolls de coraux parmi les plus beaux de l’Atlantique Sud. Coroa Alta, Araripe, Itacemirim… Ce sont les fameux "chaperões" du Sud de Bahia, des champignons de corail de 25 mètres de haut posés sur le fond de l’océan.

Partout, le spectacle de la nature et du commencement du Brésil


Au large de ces morceaux de paradis, à seulement 45 minutes de bateau, on se retrouve facilement de juillet à octobre au milieu des baleines Jubarte (ou baleines à bosses), qui vivent en Antarctique la plus grande partie de l’année mais qui sont bien bahianaises puisqu’elles naissent ici. Elles s’y accouplent et y viennent l’année suivante donner naissance à leurs baleineaux et les aguerrir avant le long voyage de retour vers l’été austral. Encore plus loin vers le large, des immenses bancs de sable amènent la chaleur des eaux tropicales de surface vers les grands fonds… Il n’en faut pas plus pour attirer les très grands poissons, les espadons et les marlins ! C’est le fameux "Royal Charlotte Bank", l’un des 3 plus grands bancs de marlins de la planète. Et la route spectacle continue vers le nord, devient toute droite pour traverser une plaine immense et s’arrête brutalement dans une fantastique petite ville figée dans le temps au bord d’un delta de mangroves, de plantations de cacao et de pirogues de pêcheurs. Cette ville étonnante, c’est Belmonte. Autrefois riche et puissante politiquement elle était l’un des ports de cacao de Bahia, où des négociants du monde entier venaient acheter les fameuses fèves: NESTLÉ y avait même un représentant permament dont la famille y a fait souche. Elle a conservé quelque chose de sa grandeur passée, du temps où le cacao lui permettait des largesses : une fontaine art nouveau en fer forgé commandée à Glasgow en 1905, un phare commandé aux ateliers d’EIFFEL à Paris (oui, venu par bâteau en 3 parties, et qui fût longtemps l’un des plus hauts d’Amérique du Sud), de magnifiques demeures du début du siècle sur de larges avenues bordées d’arbres centenaires... Belmonte a même eu dès 1920, une piste d'atterrissage en béton, qui sert toujours à l’aviation privée. Mais le clou du spectacle, c’est le fleuve Jequitinhona qui borde la ville. C’est l’un des fleuves mythiques du Brésil qui prend sa source près de Diamantina dans les Minas Gerais, et où furent découverts les premiers diamants du Brésil.

Réellement les dirigeants de l'équipe d'Allemegne ont su mettre de leur côté durant plusieurs semaines avant et pendant la compétition de la Coupe du Monde, des ingrédients primordiaux á la concentration et au maintien de la forme physique de leurs joueurs, dans un merveilleux sanctuaire naturel entre forêt et océan....á seulement 25 km d'un aéroport internatonal. Déjá un sacré bon départ pour les allemands !

12 janvier 2014

Pour un particulier, est-il si aberrant d'investir une toute petite partie de son patrimoine au Brésil?

Brésil, un palmarès de plus en plus brillant, malgré un environnement mondial maussade:

7éme puissance mondiale en 2011, 6éme en 2012 après avoir passé la Grande-Bretagne, en dépit des difficultés actuelles inhérentes aux pays développés ou émergents, le Brésil apparaît chaque fois plus comme l'une des meilleures alternatives d'investissement á tous les niveaux: aussi bien pour les gigantesques

organisations planétaires que pour les entreprises et même les particuliers. Par exemple, les chiffres de l'immobilier d'investissement en 2013 (commercial,

résidentiel, loisir) placent le Brésil comme 2éme plus forte croissance après les USA.

Investissement étranger

Le pays est devenu l'une des principales destinations de l'investissement étranger direct, en fait la 3éme en 2012 :

1- Chine + Hong Kong (196 milliards USD)

2- USA (168 milliards USD)

3- Brésil (65 milliards USD)

[GB: 62...Russie: 51...Canada: 45...etc]

Consommation des ménages

Et ça n'est pas pour rien que le pays attire ainsi l'attention des investisseurs : il multiplie les premières places dans des secteurs clés de l'économie,

principalement l'agriculture, et pour le dynamisme de ses marchés consommateurs: malgré ses caractéristiques encore de pays émergent,

le Brésil est l'un des grands marchés consommateurs par foyer, le 7éme après les USA, le Japon, la Chine, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne !

4éme position pour les voitures, 5éme pour la téléphonie mobile, 3éme pour les cosmétiques...etc.

En fait pour la consommation des ménages par secteurs, le seul pays que l'on trouve systématiquement devant le Brésil ce sont les USA et quelquefois la Chine !

Puissance agricole

Chiffres ahurissants pour un pays qui a commencé sa "révolution agricole" il y a 50 ans avec peu de moyens, et qui est déjà le 4éme exportateur agricole mondial:

80% du jus-d'orange (1er exportateur mondial évidemment), 45% du sucre de la planéte (1er), un tiers du soja de la planéte (1er), un quart du café (1er), un quart des poulets (1er), un quart de la viande bovine (1er)...etc, etc.

On croit rêver: chaque fois que quelqu'un boit un verre de jus d'orange sur la planéte, il y a 8 chances sur 10 qu'il provienne des vergers de l'état de São Paulo

car le Brésil commence á peine á planter des orangers dans d'autres états (MInas Gerais, Parana, Bahia..).

L'avenir: 4éme puissance mondiale vers 2020

Pas facile comme pour tous, mais avenir des plus prometteurs, d'autant plus que l'économie brésilienne sera largement aidée dans le futur par la mise en exploitation (2018) des immenses réserves de pétrole offshore...qui pour la 1ére fois dans son histoire, transformeront en plus le pays en exportateur de pétrole.

Sources = World Bank, Cornell University, INSEAD, EXAME (special issue, Brazil 2013/2014)